Je m’appelle Florence, j’ai 40 ans, je vis à Waterloo. Je suis l’heureuse maman de Lila (4,5 ans) et Anaïs (20 mois).
La préparation du premier accouchement
Lors de ma première grossesse, une amie m’avait conseillé un centre proche de chez moi, avec des kinés qui préparaient et accompagnaient l’accouchement. On y a suivi avec mon compagnon des séances collectives de gymnastique prénatale et de relaxation, j’y ai également fait la kiné post-natale. C’était un choix d’opportunité, le centre était proche de chez moi, le contact est très bien passé mais c’est vrai qu’au final, on n’avait pas vraiment envisagé d’autres types de préparation.
Pendant la grossesse, on a visité la maternité dans laquelle notre bébé est née ; j’ai trouvé ça utile de pouvoir visualiser les lieux, faire le trajet vers la salle d’accouchement en étant relax. Lors de cette visite, on nous montré les salles d’accouchement mais également le bloc en cas de césarienne. Ça m’a aidée à me préparer psychologiquement, c’est-à-dire surtout, dans mon cas, à pouvoir savoir plus ou moins à quoi m’attendre, à envisager les différents scénarios. Ne rien savoir de ce qui pouvait arriver aurait été une grande source de stress pour moi.
Lors des séances collectives, on avait aussi des moments de discussion en groupe, où on pouvait partager et poser nos questions. C’était un groupe avec des couples primipares, donc on pouvait partager nos doutes et questions sur l’accouchement.
Une amie m’avait dit que lors de son accouchement, elle avait été surprise par la douleur, elle m’a dit « personne ne m’avait prévenue que ça ferait si mal ». Ça m’avait marquée et j’ai donc eu quelques conversations très franches avec des copines qui avaient déjà accouché et qui ont accepté de partager leur expérience sans filtre avec moi, avec les détails …
Le point commun des deux accouchements
A chaque naissance, une des kinés du centre était présente. C’était rassurant pour mon compagnon et moi, surtout lors du premier accouchement qui a été compliqué. A partir du moment où médicalement les choses sont devenues un peu difficiles (le médecin a dû sortir le bébé avec la ventouse en raison d’une faiblesse du rythme cardiaque, avec une grosse épisiotomie à la clé), j’ai l’impression que c’est la seule professionnelle qui est vraiment restée en contact avec moi, elle me regardait dans les yeux, m’encourageait, me parlait. C’est vraiment elle, à chaque fois, qui m’a guidée et apaisée.
La préparation du deuxième accouchement
Le deuxième accouchement a été rapide, insouciant, presque joyeux. J’avais fait un accompagnement émotionnel avec une sage-femme, j’avais travaillé sur mon rapport à la douleur et j’ai eu l’impression que tout était beaucoup plus facile. J’avais refait quelques séances de gymnastique prénatales. C’était saisissant de pouvoir comparer les deux expériences, un accouchement très médicalisé (avec péridurale, épisiotomie, usage de la ventouse, passage en néonatalogie et peau à peau plus tardif) d’une part et un accouchement très naturel de l’autre, très rapide, sans péridurale, avec un peau à peau comme on en voit dans les films…
Quels enseignements ont apporté ces deux expériences de naissance ?
De façon générale, pendant la première grossesse, les questions pratiques/organisationnelles ont pris beaucoup de place dans nos réflexions : quel hôpital ? quelle crèche ? accouchement avec ou sans péridurale ? quel matériel de puériculture ?
Les questions liées au côté émotionnel sont restées plutôt discrètes : quelle place donner à cet enfant ? comment se préparer émotionnellement au changement ?
Alors que pendant la seconde grossesse, j’ai beaucoup plus pu me poser ces questions : quel impact sur l’équilibre de la famille ? comment préparer le premier enfant à la venue du second ?
Suite au premier accouchement qui a été assez douloureux et traumatique, je me suis aussi plus concentrée sur mon rapport à la douleur, j’ai écouté des audio de gestion de la douleur, j’ai fait des méditations guidées. Lors de l’accouchement, j’ai eu l’impression de rester maîtresse de la situation, sentiment qui m’avait complètement fait défaut la première fois.
J’ai senti la puissance de mon corps, je lui ai fait confiance.
Lors de la préparation émotionnelle, j’ai repensé à mon histoire familiale, comment je me situais moi dans cette histoire familiale, je me suis questionnée sur ce que je voulais transmettre, … je suis en tout cas arrivée le jour-J très détendue et confiante ; la première expérience plutôt difficile ne m’a pas empêchée d’aborder ce second accouchement plein d’espoir et de confiance.
Merci infiniment Florence pour ton précieux partage 🙂 Brrr lire ce témoignage me donne des frissons !! Et vous, ça vous fait quoi ?
Si vous aussi vous souhaitez partager votre expérience d’accouchement, ou bien de grossesse, d’allaitement, ou encore sur le sommeil de vos tout petits… Rien de plus simple, envoyez-moi un ptit message (via l’onglet « Contact » du blog) et on en parle. Merci !!