C’est drôle car en début de grossesse, on redoute le moment de l’accouchement. Et en fin de grossesse, on veut que ça arrive le plus vite possible !
Il est vrai que les dernières semaines sont parfois accompagnées d’inconfort, de stress provoqué entre autres par les dates de congé, de voyage… et par la DPA, la date présumée de l’accouchement. Cette fameuse date qui nous met la pression et l’entourage qui ne se prive pas d’en rajouter (« alooorss toujours rien ??! ») et puis on a hâte de pouvoir enfin voir la tête du bébé !
On est alors tenté de tester toutes sortes de choses pour accélérer le processus !
Environs 25% des femmes commencent leur travail après 41 semaines (surtout lorsqu’il s’agit d’un premier bébé). De manière générale, on ne laisse pas la grossesse dépasser 42 semaines. Petit conseil : prenez le temps de discuter avec votre médecin ou votre sage-femme pour connaitre leur conduite dans ce cas-là.
Ça veut dire quoi déclencher artificiellement un accouchement ?
Le déclenchement artificiel du travail permet de faire démarrer les contractions de l’utérus afin de faire naître le bébé.
Il y a diverses méthodes utilisées que je ne vais pas détailler dans cet article : le décollement des membranes, la rupture des membranes, le gel de prostaglandines ou encore l’injection d’ocytocine.
Y a-t-il de bonnes ou mauvaises raisons de déclencher un accouchement ?
La nature a prévu ce qu’il fallait pour que le travail se déclenche au moment voulu.
Le fœtus participe au déclenchement de l’accouchement en libérant une substance dans le liquide amniotique qui dit « je suis prêt à respirer, je suis prêt à sortir ». Quand on déclenche de manière artificielle, on précède ce signal… C’est comme si on cueillait un fruit pas mûr !
Mais parfois, il arrive que la nature ait besoin d’aide et votre médecin pourrait recommander le déclenchement artificiel du travail pour plusieurs raisons : en cas de dépassement du terme, si la poche des eaux se rompt sans que les contractions ne se déclenchent naturellement. Le liquide amniotique ne protège plus le bébé (ce qui augmente les risques d’infection pour lui comme pour la mère).
Il faut toujours bien avoir en tête que toutes interventions extérieures auront des répercutions et des conséquences…
Se poser la question de « pourquoi je veux accélérer les choses ? » « quels sont les risques de prendre une telle décision ? les bénéfices ? y a-t-il des alternatives ?
Je recommande donc d’en discuter avec votre médecin ou votre sage-femme. De vous renseigner sur méthodes utilisées pour stimuler votre travail. Pour ce faire, informez-vous des avantages, des inconvénients et des contre-indications de l’usage de ces méthodes.
Si c’est juste de l’impatience, peu importe le temps qu’il prend, il arrivera votre bébé. Et puis après vous vous direz que vous auriez encore bien un peu profité de vous reposer avant qu’il n’arrive car une fois qu’il est là… beh les moments de pause sont plus rares !
Comment encourager le déclenchement spontané de l’accouchement ?
En cas de dépassement de terme, au lieu d’intervenir de manière intrusive sur votre corps et sur votre bébé, je souhaite vous partager des choses à mettre en place afin de favoriser un début de travail qui commence par lui-même.
Voyez ces actions comme une façon de travailler en accord avec votre corps pour l’aider dans son travail.
Notez que plusieurs de ces choses ont une action lente et doivent être commencés quelques jours avant la date de votre accouchement.
1. Favoriser la position du bébé
Si le bébé est encore haut, les postures penchées vers l’avant l’aide à mieux se positionner. Il peut être utile de consulter un ostéopathe ou toute personne qui travaille les postures afin que le bébé puisse bien se placer.
Assurez-vous auprès de votre sage-femme ou de votre médecin que tout se présente bien, que votre bébé se porte bien et que cette stimulation du travail est appropriée.
2. Faire le plein d’Amour
S’embrasser, s’éteindre, se caresser, stimuler les mamelons… tout cela favorise les contractions. La tendresse peut aider à s’ouvrir, à lâcher prise sur la naissance toute proche de votre bébé.
Cette stimulation provoque une augmentation de l’ocytocine naturelle qui donne les contractions.
3. La libération des peurs
Les émotions dites négatives font partis de notre quotidien. Parfois nous aimerions les étouffer et ne montrer de nous qu’une image lisse et conforme… Et pourtant elles nous rattrapent et trouvent toujours le moyen de se manifester et de nous bloquer.
Connaissez-vous les fleurs de Bach ?
Découvertes il y a 80 ans par un médecin (Dr Bach), ces fleurs (il en existe 38) peuvent nous aider au quotidien à mieux gérer nos émotions négatives.
Nous traversons sept catégories d’états émotionnels qui ont été définies par le Dr Bach et dans lesquelles il a réparti chaque émotion :
Les états de peur, les états d’incertitude et de doute, l’indifférence face au moment présent, les sentiments de solitude et d’isolement, l’hypersensibilité aux influences et aux idées, les états de découragement, de désespoir, le souci excessif des autres.
A chaque émotion correspond une fleur.
Ce qu’on peut remarquer, c’est que l’utilisation des fleurs de Bach s’étend à tout le monde et à n’importe quel moment ! « Je sens que je ne vais pas y arriver, c’est trop difficile pour moi » hop Gentiane. « J’ai trop de chose à gérer, comment vais-je pouvoir m’en sortir! » la fleur Elm fera l’affaire.
Si vous êtes spécialiste des fleurs de Bach et que vous voulez les présenter, contactez moi afin d’en faire un article 🙂
4. Prendre un bain chaud et relaxant
Mmmhhhh rien de tel pour se détendre…
Et pour celles qui n’aiment pas prendre de bain, essayez peut-être les massages ?
L’idée ici est de prendre soin de soi, de prendre une pause et se faire du bien !
Vous pouvez en même temps faire des exercices de visualisation de l’ouverture de votre col, de la descente de votre bébé dans votre bassin ou répéter vos affirmations de naissance.
5. Faites des petits travaux manuels
Quelques semaines avant l’accouchement, on a pu remarquer que la femme enceinte peut avoir des pertes de mémoires. C’est en réalité son néocortex qui se met déjà au repos.
On a vu dans l’article « 5 éléments qui empêchent les femmes de vivre un accouchement physiologique » que la femme en travail doit être protégée de toutes stimulations de son néocortex c’est à dire que son mental doit se mettre en mode pause, au repos pour favoriser le bon déroulement de son accouchement.
Stimulez donc le moins possible votre mental. Pour l’aider dans cette tâche, faites par exemple des petits travaux légers comme de la coutures, du rangements, du bricolage…
6. L’astuce ultime : la Patience
Le travail spontané se déclenche si les éléments sont rassemblés :
* le bébé est prêt
* la mère est prête
* les hormones endorphine (opiacé naturel de la même famille que la morphine qui aide à diminuer la douleur) et l’ocytocine (favorise les contractions de l’utérus) sont présentes en quantité suffisante chez la mère
* le col de l’utérus est mûr. Le col ne peut pas s’ouvrir tout seul, il doit être sollicité par la pression directe de la tête du bébé qui descend dans le bassin de sa mère. Une femme en travail ne peut pas « faire dilater son col » en l’absence de cette pression exercée par son bébé. En revanche, elle peut par ses mouvements et ses positions, encourager le cheminement de son bébé, sa rotation et sa descente, et c’est ça qui fera dilater le col.
Il s’agit maintenant d’expérimenter ce qui vous semble fonctionner pour vous, n’utilisez que les moyens avec lesquels vous vous sentez à l’aise 😉
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A très vite!