Dans cet article, je parle du nouveau-né. Même s’il est unique, pour beaucoup de choses, il a des caractéristiques, des réactions et des besoins qui sont typiques de tous les nouveau-nés.
Une des caractéristiques est qu’il a besoin d’être enroulé et soutenu afin de trouver l’apaisement et ainsi découvrir sereinement le monde qui l’entoure.
Pour cela, il y a quelques notions à détailler pour comprendre ces deux concepts
D’où vient le bébé ?
Il séjourne pendant près de 9 mois (parfois moins) dans l’utérus de sa mère.
Il y était :
*nourri (placenta self-service avec un cordon ombilical toujours ouvert),
*bien au chaud (37°C garanti par la maison-mère),
*au calme,
*protégé et en apesanteur (merci liquide amniotique)
mais aussi enroulé et tout enveloppé par l’utérus maternel.
Quelles que soient les circonstances de sa venue sur Terre, c’est de là qu’il vient et c’est de ce bien-être là qu’il se souvient. C’est donc quelque chose qui ressemble à cet environnement-là qui peut l’aider à se détendre une fois qu’il est dans les bras.
Comment bouge-t-il ?
Les mouvements d’un nouveau-né peuvent sembler bizarres ! Cela n’a pas grand-chose à voir avec la finesse et la coordination des gestes d’un adulte. Ni même d’un enfant plus grand.
C’est qu’au début de la vie, un nouveau-né bouge de manière globale. C’est-à-dire de façon essentiellement réflexe ou réactive. Un simple bruit un peu trop soudain et puissant, une digestion difficile et c’est son corps tout entier qui réagit.
Les diverses parties du corps du nouveau-né sont très dépendantes les unes des autres.
En fait, ce sont surtout les mouvements de la tête qui entraînent les changements de position de l’ensemble de son corps. Tous les muscles du corps sont liés de façon globale.
Donc si le bébé enroule la tête, tout son corps s’enroule. S’il déploie la tête vers l’arrière, tout son corps se met en arc.
Donc même lorsqu’il arrive à bouger la tête volontairement, pour peu qu’il ne soit pas soutenu et détendu, c’est son corps entier qui est comme traversé de mouvements désordonnés.
Par ailleurs, comme il ne contrôle pas encore bien la tension de ses muscles, il est vite entraîné dans un état de tension globale et donc avec une tension de son être tout entier.
Tension et détente
En général, un nouveau-né est très sensible et se tend à tout ce qui survient brusquement et à tout ce qui le surprend, ce qui est trop fort.
Il se tend aussi quand il se sent mal avec la faim, le froid, le renvoi, les crampes, la fatigue, une position inconfortable, ou une douleur. Il se tend aussi quand il sent de la tension autour de lui !
Tout petit, le bébé passe très rapidement de la tension à la détente, il fonctionne comme un interrupteur à deux positions, on ou off, c’est du tout au tout ! Il n’y a pas de nuances entre les deux !
Si tout va bien, il se détend complètement quant au contraire quelque chose le gène, tout son corps se tend et il se met à crier… si on n’intervient pas tout de suite, il peut partir dans des états de tension extrême qu’il aura du mal à quitter.
Situations très pénibles pour lui comme pour nous !
Ses réactions peuvent paraître inadaptées ou exagérées et pourtant, il n’y a rien de plus normal vu son immaturité sensorielle, motrice et émotionnelle.
Il compte sur nous et sur notre empathie pour l’aider à vivre ces moments difficiles afin qu’il se détende après une situation de tension.
Accueillir son nouveau-né : c’est lui permettre de (re)trouver ses repères, de vivre en sécurité, en confort et de se détendre
En l’observant, vous finirez par détecter les signes annonçant le passage d’un état à un autre, ce qui devrait vous permettre de vous adapter à ses demandes. Et que progressivement la détende soit son état habituel de base.
Au sein ou au biberon
Cela n’a évidemment pas d’importance que vous allaitiez ou donniez le biberon. Dès les premiers jours, il est important que le bébé retrouve dans son corps la forme enroulée qu’il avait quand il était dans le ventre de sa mère. Et cela de la tête au bassin. Il peut le faire grâce à votre soutien, aux appuis que vous lui offrez, à la manière dont vous le portez.
Les coups de pouce pour enrouler et détendre son bébé
– l’axe tête et bassin : ne contrôlant pas encore les mouvements de son dos ni de son bassin, il aura besoin de vous afin de veiller à remettre régulièrement son bassin dans l’axe de son corps : sa tête est dans le creux de vos mains, votre autre main soutenant son bassin.
– si votre bébé ne trouve presque jamais la détente en position enroulée, s’il se tend souvent en arc ou si ses mouvements sont saccadés, n’hésitez pas à consulter un ostéopathe.
– le bruit : c’est en le protégeant des expériences trop fortes que vous lui permettez de faire ses découvertes, d’affiner ses sens et de se détendre.
– la lumière : pour aller à la rencontre de votre regard, il a besoin d’être dans un état de stabilité de réceptivité càd que les besoins de bases doivent être satisfaits, la positions stable et confortable, la luminosité adéquate.
– le portage : pour l’aider à apprivoiser le mouvement, bercez-le, porte-le, transportez-le, bougez avec lui.
– prenez soin de vous : il vous faudra vous détendre d’abord afin d’augmenter votre capacité à sentir ce que votre bébé veut vous dire.
Attention au siège-auto du type maxicosi qui n’est pas idéal à cet âge pour y passer de longs moments ! Le soutien y est trop dur au niveau du dos et cela ne lui permet pas de se détendre profondément quand il dort et lorsqu’il est éveillé, il n’a pas la possibilité de tourner la tête.
==> N’oubliez pas l’importance des appuis : un soutien de l’ensemble de son corps qui lui permet de s’enrouler. Ainsi le bébé se détend et sera prêt à communiquer.
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Merci
Merci pour cet article!
Mon bébé a 10 mois, mais j’aurais aimé lire cet article quand bébé est née…
J’aime énormément le sujet de ce blog, bravo et à bientôt!
Bonjour Anaïs,
Merci 😉
J’espère que les autres sujets à venir pourront vous aider !